L’APEI de Saint-Amand-Montrond, gestionnaire depuis plus de 40 ans d’établissements de travail et d’hébergement, est soucieuse du devenir des personnes en situation de handicap qui arrivent à l’âge de la retraite.
Après avoir laissé, pour certaines, plus de 30 ans à l’ESAT ou dans une entreprise adaptée, en particulier à L’Artisanerie, il serait injuste que du fait de leur handicap, elles ne puissent pas rester – si elles le souhaitent – vivre à Saint-Amand-Montrond, là où elles ont leurs repères sociaux – magasins, médecins, loisirs, etc et leurs amis.
Compte-tenu des progrès de la médecine, de la qualité d’accueil dans les structures médico-sociales ou de la prise en charge dans les entreprises adaptées, l’on constate que ces personnes arrivant à l’âge de la retraite conservent leur autonomie sans avoir besoin d’intégrer une structure spécialisée de type EHPAD.
Forte de ce constat, l’association a mis en place depuis le début de l’année 2018 un Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) où les personnes à la retraite les plus autonomes qui vivent dans la cité, dans des logements indépendants, sont accompagnées – à leur demande – pour bénéficier d’une aide dans les tâches ménagères, l’organisation de loisirs, les soins médicaux, etc…
Pour accompagner leur vieillissement et leur perte d’autonomie inévitables, l’association construit dès maintenant trois maisons individuelles jouxtant les foyers Bernard-Fagot pour héberger six personnes en situation de handicap.
La livraison de ces maisons devrait avoir lieu fin 2019 début 2020.
Dans le même temps, une réflexion est menée pour l’acquisition de 2 ou 3 autres terrains supplémentaires, toujours à proximité des foyers.
Ces maisons spacieuses, conformes aux normes d’accessibilité, seront domotisées pour faciliter la vie de leurs occupants et les maintenir le plus longtemps possible à leur domicile.
La proximité des foyers Bernard-Fagot permettra aux habitants de ces maisons de profiter, s’ils le souhaitent, des services propres aux résidants de ces foyers – loisirs, repas, suivi médical et administratif, etc.
Le Service d’Accompagnement à la Vie Sociale et les maisons individuelles, puis plus tard la construction d’un foyer dédié « au grand âge », vont permettre de compléter pour les personnes en situation de handicap – tout au long de leur vie – le dispositif d’intégration déjà existant voulu par l’APEI de Saint-Amand-Montrond.
Guillaume Faucheron, journaliste, en parle dans le Berry Républicain du 08 novembre 2018 :
Trois maisons pour retraités
L’APEI de Saint-Amand va construire trois maisons, dans le lotissement des Séjots, pour des personnes en situation de handicap qui partent à la retraite.
L’Association de parents d’enfants inadaptés (APEI) de Saint-Amand accueille des personnes en situation de handicap lors de leur vie professionnelle. Mais l’APEI se soucie également de leur devenir au moment où ils atteignent l’âge de la retraite. C’est pourquoi l’association va construire trois maisons individuelles, dans le lotissement des Séjots, afin d’héberger six personnes en situation de handicap.
« Rester ici car elles ont leurs repères »
Le début du chantier devrait démarrer au début de l’année 2019 pour une livraison des habitations un an plus tard. « Certaines personnes ont passé trente ans à l’ESAT (Etablissement et Services d’Aide pour le Travail) ou dans une entreprise adaptée, explique Christian Denis, directeur général de l’APEI. Il serait injuste que, du fait de leur handicap, elles ne puissent pas rester, si elles le souhaitent, et vivre à Saint-Amand, là où elles sont leurs repères sociaux. »
Le projet de type Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), porté par l’APEI depuis plusieurs années, ne tombent pour autant pas à l’eau et devrait ressortir ultérieurement. Pour Christian Denis, la construction des ces trois maisons collent davantage aux besoins des retraités de l’APEI. « Compte tenu des progrès de la médecine, de la qualité d’accueil dans les structures médico-sociales ou de la prise en charge dans les entreprises adaptées, on constate que ces personnes arrivant à l’âge de la retraite conservent leur autonomie sans avoir besoin d’intégrer une structure spécialisée de type Ehpad. »
Chaque maison possédera une superficie d’environ 110 mètres carrés. Chacune sera conçue de la même façon, même si toutes ne seront pas complètement identiques. « Chaque habitation aura un lieu de vie commun avec deux studios attenants dans la même maison de 24 ou 26 mètres carrés », détaille Christian Denis. Les maisons seront dotées de domotique pour la sécurité des occupants et leur maintien le plus longtemps possible à leur domicile. Environ 450.000 euros sont investis par l’APEI pour l’achat de ces trois maisons et terrains.
Prochainement, ce sont seize personnes de l’APEI qui doivent partir en retraite. Selon Christian Denis, les six places, à destination des retraités qui n’ont pas de projet à leur sortie, devraient couvrir les besoins. Leurs maisons pourront héberger deux hommes, deux femmes mais aussi des couples.
Ces logements seront situés en face des foyers de l’APEI Bernard-Fagot, site qui comprend déjà cinq places pour personnes âgées. « Cet emplacement permettra aux habitants des maisons de bénéficier, s’ils le souhaitent, des services propres aux résidants des foyers : loisirs, repas, suivi médical et administratif, etc. », ajoute Christian Denis.
Les habitants des maisons pourront également bénéficier du service d’accompagnement à la vie sociale qui aide ceux qui le souhaitent aux tâches ménagères, l’organisation des loisirs, les soins médicaux, etc.
Les futurs retraités logés dans ces trois maisons verseront un loyer rigoureusement codifié et encadré. « Notre vocation, c’est de mettre à disposition des habitats conformes à un objet social, conclut Christian Denis. On construit comme un bailleur social. »
