Changement de gouvernance à l’APEI de Saint-Amand-Montrond

Depuis le 1er août 2019, la gouvernance de l’APEI de Saint-Amand-Montrond est profondément modifiée.

En effet, Christian Denis et Patrick Soldati, ayant fait valoir leur droit à la retraite le 1er août dernier, après 29 années passées à la direction générale, le conseil d’administration, présidé par Jean-Pierre Havard, a validé une organisation différente pour diriger les établissements de l’association.

Quatre pôles ont été créé – médico-social – production – commercial – support.
Jean-Pierre Havard en assure la direction opérationnelle et la coordination au sein d’un comité de direction créé pour l’occasion.

– Le pôle médico-social est dirigé par Jacques Khefif
– Le pôle production est dirigé par Eric Camus
– Le pôle commercial est dirigé par Dominique Dionnet
– Le pôle service support est dirigé par Julien Bianchetta

Dans le même temps, un poste de secrétaire général d’association a été créé, il a été confié à Julien Bianchetta.

Cette organisation, mise en place depuis janvier 2018 par Christian Denis, avec le soutien du conseil d’administration, a fait preuve de son efficacité.

Elle va permettre d’assurer la continuité des actions déjà engagées, de maintenir le haut niveau de prise en charge des personnes en situation de handicap, et de poursuivre le développement harmonieux de l’association au service des familles.

Stéphanie Payssan, journaliste, en parle dans L’Echo du Berry du 12 septembre 2019 :

L’APEI désormais pilotée par quatre directeurs de pôle

L’APEI est désormais dirigée par Eric Camus, Julien Bianchetta, Dominique Dionnet et Jacques Khefif, sous la responsabilité directe de Jean-Pierre Havard, président de l’association.

Cet été, une page s’est tournée à l’Association de parents d’enfants inadaptés (APEI) de Saint-Amand. En effet, à 66 ans, Christian Denis, directeur général de la structure depuis vingt-neuf ans, a fait valoir ses droits à la retraite, comme le docteur Patrick Soldati, qui officiait aussi à la direction générale. « En pratiquement trente ans, nous avons doublé le nombre de travailleurs, triplé les surfaces de travail, souligne Christian Denis. Nous avons travaillé en amont à la mise en place d’un nouveau fonctionnement harmonieux. Durant les derniers mois, toutes les décisions étaient partagées avec les nouveaux directeurs. La meilleure des réussites de ma carrière doit être la transmission. »

Eric Camus et Julien Bianchetta entourent Christian Denis, ancien directeur général, avec lequel ils ont travaillé à la transmission

600 salariés sur l’ensemble des sites
Plus de 600 salariés œuvrent à l’APEI qui a des activités dans des secteurs très variés tels l’hygiène, la restauration, l’entretien des espaces verts, la papeterie, le lavage du linge… « Les personnes en situation de handicap qui travaillent à l’association peuvent rester à Saint-Amand tout en changeant d’activité quand elles le désirent, explique l’ancien directeur général. Nous proposons désormais également cinq types d’habitat à ces personnes. »
Le départ de Christian Denis n’a pratiquement rien changé au fonctionnement de l’APEI, car la réorganisation était en cours depuis deux ans. L’association ainsi passée d’une organisation pyramidale à une organisation transversale comprenant quatre pôles. Le pôle commercial est dirigé par Dominique Dionnet, le pôle social dans les établissements de service d’aide par le travail (ESAT) et les foyers Bernard-Fagot est dirigé par Jacques Khefif, le pôle production est sous la responsabilité d’Eric Camus et le pôle services supports est piloté par Julien Bianchetta. « Les quatre directeurs sont maintenant sous la responsabilité directe de Jean-Pierre Havard, président de l’APEI, précise Christian Denis. La travail par pôle est plus en adéquation avec l’activité de l’association, qui comprend deux ESAT, deux entreprises adaptées, onze agences commerciales sur le territoire national et cinq foyers d’hébergement. » Julien Bianchetta, 36 ans, a intégré l’APEI il y a un peu plus de deux ans afin de diriger le pôle services supports de l’association. Originaire de Venesmes, il a été responsable gestionnaire dans l’industrie du bois. « J’ai un parcours professionnelle industriel de douze ans, confie-t-il. J’ai travaillé sur le Saint-Amandois, en Bourgogne et aussi à l’international. J’ai notamment été directeur de site pour l’ancienne entreprise de bois Synergie à Saint-Amand. Les valeurs portées par l’APEI m’ont attiré et j’ai souhaité me mettre au service des personnes en situation de handicap afin d’apporter ma pierre à l’édifice. » Dans la réorganisation, Eric Camus, 49 ans, qui était directeur de l’ESAT de Saint-Amand depuis 2016, est désormais à la tête du pôle de production et dirige ainsi toutes les activités de travail au sein de l’association, c’est-à-dire dans les ESAT et dans les entreprises adaptées que sont L’Artisanerie et Le Verdier. Ingénieur de production de formation ayant travaillé dans l’industrie pendant vingt ans, Eric Camus a commencé son parcours dans le milieu médico-social en 203 au sein des PEP 18 avant d’être embauché par l’APEI. « Le secteur médico-social a intégré des spécialistes de l’industrie afin de faire évoluer ses structures vers un milieu industriel et para-industriel tout en respectant les personnes en situation de handicap. Tout cela pour conjuguer économie et social, car les marchés sont devenus plus complexes et demandent de la diversification. » Les quatre directeurs s’inscrivent dans la dynamique associative. « L’organisation est en place et la transmission s’est uniquement opérée en interne, insiste Julien Bianchetta. Les équipes sont toutes très impliquées et investies. » Les quatre responsables travaillent sur le contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens pour déterminer les orientations de gestion, poursuivent le projet de maison de retraite, la sécurisation et l’adaptation des logements existants aux personnes retraitées. « Trois maisons sont en cours de construction dans le lotissement des Séjots, rappelle Julien Bianchetta. Chacune pourra accueillir deux personnes retraitées. » Par ailleurs, la requalification de l’ESAT, c’est-à-dire l’adaptation des locaux par rapport aux besoins, est dans les tuyaux. Le passage de témoin s’est fait tout en douceur sur le long terme et l’APEI d’entamer une nouvelle page de son histoire.

Guillaume Faucheron, journaliste, en parle dans Le Berry Républicain du 25 juillet 2019 :

Une page se tourne au sein de l’APEI

Christian Denis et Patrick Soldati, directeurs généraux de l’APEI, vont prendre leur retraite. L’occasion pour eux de revenir sur l’énorme chemin parcouru par l’association en près de trois décennies.

« On part avec le sentiment du devoir accompli. » L’heure de la retraite a sonné pour Christian Denis et Patrick Soldati, les deux co-directeurs généraux de l’Association de parents d’enfants inadaptés (APEI) de Saint-Amand.
A quelques jours de tirer sa révérence professionnelle, le duo revient sur près de trois décennies passées au sein d’une structure que emploie et héberge des personnes en situation de handicap. Christian Denis et Patrick Soldati possèdent la particularité d’avoir intégrer l’APEI au début des années 1990. Et de la quitter concomitamment.

DEPARTS. Patrick Soldati et Christian Denis

De 220 à 630 salariés
Au crépuscule de leur carrière, les deux hommes n’avaient nullement envie de retracer les contours de leur parcours respectif. Ce départ était l’occasion plutôt d’évoquer l’évolution de l’association lors de presque trente ans de présence.
Le visage que représentait l’APEI voici trois décennies a bien changé aujourd’hui. « Nous sommes passés de 220 à 630 salariés en France au cours de cette période, indique Christian Denis. L’APEI, ce sont neuf établissements dans la Saint-Amandois, onze agences commerciales dans toute la France et 87.000 clients. »
Christian Denis donne plusieurs raisons au développement de l’association durant ce laps de temps. La réussite de l’APEI tient, d’abord, aux convergences de points de vue entre plusieurs personnes :
« Quand nous sommes arrivés, nous avons rencontré Bernard Fagot (président du conseil d’administration de l’APEI de Saint-Amand de 1982 à 2002, NDLR) qui a impulsé la dynamique, rappelle Christian Denis. Pour employer durablement les personnes en situation de handicap, il a eu l’idée que les produits réalisés à Saint-Amand soient commercialisés dans la France entière. Nous avons été capables de concilier le social et l’économie. »
Le modèle mis en place a octroyé à l’APEI une autonomie de gestion. Elle a su, en parallèle, développer sur son territoire d’autres structures susceptibles d’accueillir des personnes en situation de handicap.

« On laisse une association en parfait état de marche »
Aujourd’hui, l’association gère trois établissements de travail auxquels s’ajoutent cinq foyers d’hébergement et une section adaptée. Elle propose de nombreux articles différents comme des produits de nettoyage ou des fournitures de bureau, et des services comme une blanchisserie ou l’entretien de locaux. D’autres projets sont, également, sont sur les rails pour les mois et années à venir (voir ci-dessous).
Christian Denis rappelle qu’une attention particulière est portée par l’APEI à l’environnement. Les entreprises adaptées de L’Artisanerie et du Verdier répondent, ainsi, aux exigences de la norme ISO 14001, appliquée pour répondre aux préoccupations environnementales des consommateurs.
Selon Christian Denis, le développement de l’APEI réside, également, dans la stabilité de la gouvernance durant de nombreuses années. La bonne entente du duo composé de Christian Denis et Patrick Soldati a contribué à cette réussite. Un fonctionnement auquel il faut ajouter Dominique Dionnet, responsable actuel du pôle commercial, et présent depuis le début de l’aventure.
Les deux futurs ex-directeurs généraux regardent dans le rétroviseur avec une certaine sérénité : « On laisse une association en parfait état de marche, résume Christian Denis. Nous donnons aux personnes accueillies de la dignité dans un mode de fonctionnement harmonieux et sécurisé. »

Une nouvelle organisation

Avec le départ de Christian Denis et de Patrick Soldati de leurs postes de directeurs généraux, l’APEI de Saint-Amand va fonctionner différemment à partir du 1er août. Une gouvernance par pôles va, désormais, se mettre en place, pilotée par le président du conseil d’administration, Jean*Pierre Havard. Quatre pôles ont été créés le 1er janvier 2018 : commercial, médico-social, production et service support.

L’APEI a plusieurs projets d’envergure dans ses cartons

L’association de parents d’enfants inadaptés (APEI) de Saint-Amand a plusieurs projets dans ses cartons, à plus ou moins long terme.
Le premier est, déjà, sur les rails. Des travaux ont été lancés dans le courant du printemps afin de construire trois maisons dans le lotissement des Séjots pour des personnes en situation de handicap qui partent à la retraite. Le chantier devrait être achevé au moins de juin 2020. Les maisons seront dotées de domotique pour garantir la sécurité des occupants et les maintenir le plus longtemps possible à leur domicile.
Le deuxième projet de l’APEI porte sur un possible chantier des locaux de l’ESAT Vernet Industriel, situé dans la rue Sarrault. Les travaux concerneraient une réorganisation des parties cuisine, restauration et bureau des bâtiments afin de rendre l’endroit plus convivial.

Une maison de retraite à long terme
La tenue de ce chantier n’est pas encore certaine, selon Christian Denis, directeur général de l’APEI, qui va prendre bientôt sa retraite : « La décision sera prise par le conseil d’administration dans le courant du premier trimestre de l’année prochaine. La décision avait été différée eu égard à l’importance des travaux et à la logistique à mettre en oeuvre pour maintenir l’activité durant le chantier. »
Le troisième dessein de l’APEI est de proposer, à long terme, une maison de retraite pour personnes en situation de handicap. Cet établissement, qui pourrait s’installer place Quai lutin, comprendrait une vingtaine de places. Mais il ne devrait pas voir le jour avant de nombreuses années, comme l’indique Christian Denis : « Ce projet doit répondre à un besoin mais le besoin n’est pas encore complet à ce jour. »