L’association s’engage dans le développement durable

Julie Bonillo vient d’intégrer l’APEI de Saint-Amand Montrond pour accompagner les deux entreprises adaptées, L’Artisanerie et Le Verdier vers la norme ISO 14001

La Nouvelle République du 19 février 2009 (p.20) s’en fait l’écho par l’intermédiaire d’Olivier Pirot – journaliste :
>> Télécharger l’article

L’écologie en entreprise ça ne s’improvise pas

Julie Bonillo a été engagée pour conduire l’Apei à la norme Iso 14001. Une certification qui engage l’association sur la voie du développement durable.

« Accéder à la certification de la norme Iso 14001, explique Julie Bonillo, chargée de mission de l’Apei, c’est d’abord définir une politique de management liée à l’environnement. Mais c’est aussi un engagement sur le long terme pour une entreprise. »

L’environnement, l’écologie, le développement durable… ne sont plus seulement des aspirations de citoyens ou de politiques mais aussi de vrais axes de développement au sein des entreprises. Réduire sa consommation d’énergie, mieux traiter les eaux usées, réduire ou mieux valoriser ses déchets, ses transports, ses politiques d’achat dans le domaine du développement durable… sont des réalités.

Mais tout cela ne s’improvise pas. Cela se programme même de manière très précise en terme de méthodes de travail et de fonctionnement interne. Les universités françaises forment d’ailleurs aujourd’hui des spécialistes comme Julie Bonillo, que l’Apei a engagée en janvier comme chargée de mission. L’Association des parents d’enfants inadaptés a, en effet, recours à ses services afin d’obtenir la certification à la norme internationale Iso 14001 (lire ci-dessous).

Une preuve des bonnes pratiques de l’entreprise

« La certification est une preuve des bonnes pratiques d’une entreprise, explique la jeune femme. Aller vers la norme Iso 14001 c’est déterminer de vraies méthodes de travail. » Et revoir certaines tâches quotidiennes pour « maîtriser son impact sur l’environnement. » C’est un geste noble qui s’accompagne surtout d’un volet économique. « Le mot d’ordre, c’est l’amélioration en continu. On ne peut pas se contenter d’obtenir une certification. Cela doit pousser à s’améliorer continuellement. » S’il faut en effet changer les mentalités ou optimiser les pratiques existantes, il faut aussi former en interne des salariés capables d’auditer l’entreprise. En étant constamment en veille sur les évolutions des règlements et des législations, ces salariés aideront aussi l’entreprise à les anticiper. Sans compter qu’une certification à la norme Iso 14001 garantit à l’entreprise une image éco-responsable. Et cela devient également aujourd’hui un argument commercial non négligeable.

Profil

Julie Bonillo a 24 ans et est originaire du Saint-Amandois. Après des études d’économie aux universités de Tours et de Clermont-Ferrand, elle a décroché un master de développement durable avec une spécialité liée aux pays en voir de développement, au Cerdi (Centre d’études et de recherche sur le développement international), à Clermont-Ferrand. A l’issue de sa formation, elle a également effectué un stage de six mois en Mongolie auprès de l’ambassade de France, à Oulan-Bator. Elle a travaillé au développement du microcrédit pour inciter les populations nomades à se sédentariser et ainsi lutter contre l’exode rural suite aux premiers bouleversements climatiques sur les troupeaux locaux.

“Être une entreprise citoyenne”

Le désir de l’Apei de se lancer dans l’obtention d’une certification Iso 14001 répond à la volonté de considérer aussi l’association qui possède plusieurs unités de production comme « une entreprise citoyenne ». Pour Christian Denis, directeur général, la raison même de l’Association de parents d’enfants inadaptés (Apei) est d’avoir « une mission plus large dans la société. Nous avons des responsabilités en tant qu’entreprise sur l’environnement ».

Début 2009, l’Apei a donc engagé une chargée de mission afin de mener à terme la phase de certification à la norme Iso 14001. « On se donne 12 ou 14 mois pour y arriver autour de Julie Bonillo mais aussi les cadres de l’entreprise et les employés que nous voulons faire participer. C’est un projet mobilisateur au sein des entreprises. » Un projet ambitieux que le directeur chiffre aux alentours de « 20.000 à 25.000 € », sans compter le salaire de la chargée de mission. « Nous ne voulons pas rester au stade du bricolage et nous avions fait la même chose lorsque nous avions créé notre site Internet. A un moment donné, il faut faire appel aux compétences que l’on n’a pas pour franchir un cap. Et des compétences, ça se rémunère à leur juste valeur. » Tous les mardis après-midi, un point est donc fait avec Julie Bonillo et les cadres de l’entreprise pour suivre les nombreuses étapes de la démarche.