Ouverture d’une boutique en ville

Estelle Bardelot est venue rencontrer Christian Denis, directeur général de l’APEI de Saint-Amand-Montrond, pour parler des projets de l’association pour les mois à venir.
Ce fût l’occasion pour lui, d’évoquer la modernisation et l’adaptation des entreprises adaptées L’Artisanerie et Le Verdier qui devraient être mis en oeuvre avant la fin de l’année et d’évoquer plus particulièrement, l’ouverture d’une boutique multi-services en centre-ville pour mieux faire connaître les services que l’ESAT Vernet Industriel peut proposer aux saint-amandois.

Estelle Bardelot, journaliste, en parle dans le Berry Républicain du 12 juillet 2016 :

L’APEI installe sa blanchisserie en ville

BlanchisserieAfin de mieux faire connaître ses services, l’Association de parents d’enfants inadaptés (APEI) ouvrira en octobre une boutique en centre-ville. Elle y installera la blanchisserie et mettra en place un service de ramassage du linge.

Dans une énorme machine à laver, le linge tourne sans discontinuer. Dans la blanchisserie de l’Association de parents inadaptés (APEI), installée dans l’établissement et service d’aide par le travail (Esat) Vernet industriel, huit femmes en blouse violette s’occupent du linge. Elles lavent, font sécher, défroissent, repassent… La petite entreprise ne s’arrête pas.

Une boutique pour mettre les travailleurs en contact avec les clients
« Ce n’est pas une blanchisserie industrielle, explique Christian Denis, directeur général de l’APEI. Nous nous occupons d’environ 150 à 200 kilos de linge de particuliers par semaine. C’est une activité qui fonctionne bien, qui est plébiscitée. »
Mais l’association vise encore plus loin. Elle veut faire mieux connaître ce service situé à l’écart du centre-ville. « Les Saint-Amandois nous disent que c’est loin, constate Christian Denis. Nos clients fidèles sont habitués mais pour les autres, la distance est un frein. Nous avons donc réfléchi car nous savons, en écoutant les habitants, que nous avons une marge de développement, d’autant plus que la zone de chalandise du Saint-Amandois, c’est plus de vingt mille personnes. C’est pourquoi nous avons envisagé de créer une boutique en ville. » Cette boutique verra le jour en octobre dans un local réaménagé rue Benjamin-Constant.

Quatre personnes seront recrutées
« À l’Esat, la blanchisserie était aussi un peu à l’étroit avec 8 tables à repasser. Dans le nouveau local du centre-ville, nous allons pouvoir ajouter de 2 à 4 tables supplémentaires, soit une capacité de travail en hausse de 50 %. En outre, ce sera un service de proximité. » Pour faire face à cette augmentation de travail, l’APEI va recruter quatre personnes en situation de handicap et la responsable de cette boutique a été choisie.
Pour faire sauter le frein de l’isolement d’éventuels clients de la blanchisserie, l’association va instaurer un système de ramassage et de redistribution du linge dans la ville. « Un salarié sera dédié à cette activité auprès des personnes isolées, explique Christian Denis. Le panier sera identifié, le linge trié, lavé et repassé, puis redonné à la personne qui bénéficie d’une déduction fiscale puisque le système rentre dans le cadre des emplois à domicile. »
Mais cette boutique sera plus qu’une blanchisserie. Elle sera aussi la vitrine des activités de l’Esat, comme l’hygiène et l’entretien. « Nous avons un service avec huit personnes qui peuvent nettoyer des garages, des vérandas avec du matériel industriel », précise le directeur général qui évoque aussi le service des espaces verts intervenant chez les particuliers.
Outre faire connaître des savoir-faire, l’APEI vise, dans ce nouveau lieu d’accueil du public, à intégrer encore davantage dans la vie locale les travailleurs de l’association. « Pour eux, assure Christian Denis, le travail et cette boutique sont une porte d’entrée dans la vie quotidienne. Ils seront en contact direct avec les clients, des liens vont s’instaurer. Je pense que c’est un plus pour la société. »